Kama, ma belle Kama, le feu, le feu me consume
heureux, le sourire aux lèvres, papillons au ventre, j’assume
J’assume ma folie, pour toi. J’assume avec ferveur.
Heurts, douleurs, peurs? Oublie me dit mon coeur
Kama, qui es-tu? Une déesse? Un ange? Une terre?
Cerveau et coeur veulent des réponses contraires
Dis-moi, si tu veux que tu es mère
Les élans de mon coeur appellent à l’inceste
non, tu es Méditerranée, idée moins indigeste
Le pont entre deux continents, entre deux âmes solitaires
Kama, je voudrais t’aimer sans poser de questions
Comment se sont éteints les empires qui jadis
Ont fait rêvé, soulevé d’interminables suspicions
Où sont dissimulés les secrets de ce paradis?
Kama, longeant le long parcours de ta chevelure chaude
Je cherche de réponses cachées par le temps au monde
Dans ce Sahara torride, je rencontre mes frères et soeurs
En route pour le nord, à la recherche d’un abstrait bonheur
Armés comme mon coeur de courage et de forte espérance
Ni soif, ni faim, ni serpents, ni brigands, ni fatigue, ni errance
Ne semblent émousser ces chevaliers modernes déterminés
Mon regard se perd dans tes yeux à la couleur tragique du henné
Kama, je regarde en arrière pour mieux t’aimer
Je regarde en arrière pour tout me rappeler
Je regarde en arrière car c’est le conseil laisser par les anciens
Sankofa, j’applique la loi pour ne pas perdre le lien.
Auteur : Akéouli, le fils de la paysanne