Inch’Allah, me souffle une douce voix muette
Le vautour entonne le chant de l’espoir
Dans le ciel calme et agité, doux et amère
où les nuages parés aux couleurs du désespoir
Valsent, tourbillonnent et sourient à l’éphémère
Inch’Allah, me souffle une douce voix muette
Qu’est-ce donc que ce monde? se demande le char.
Le paradis, ami, le paradis pour nous, dit la bombe
Au loin j’entends un tam-tam ivre-triste et peu bavard.
Qu’est-ce donc que cette espèce? crie la tombe.
Inch’Allah, me souffle une douce voix muette
Je navigue sur les vagues des pleurs d’un continent
Beaux fleuves, belles montagnes tous invisibles
Les silences tonitruants cachent des larmes d’enfants
L’horizon absent dispense des senteurs indicibles
Inch’Allah, me souffle une douce voix muette
L’épervier sauve le poussin de l’inondation
Bravant la mort une femme sort un koala des flammes
Amour universel et cru, amour sans exception
Mon coeur fondant de douceur, je murmure Salam.
Inch’Allah, me souffle une douce voix muette
La vie est capable de beauté
Malgré les grandes et épaisses ombres
La lumière bise le miroir des difficultés
Mon âme savoure les délices sans encombre
Inch’Allah, me souffle une douce voix muette
Oui, enfin je découvre la voie
Inch’Allah, le grain qui renaît
Inch’Allah, l’aveugle qui voit
Inch’Allah, le soleil qui réapparaît
Oui, j’entends, je vois les détails
Les détails que le tumulte ambiant enfouit
Avec malice, grâce, fougue dans ses entrailles
Inch’Allah, le divin, le subliminal conduit
Inch’Allah, ma douce nuit. Je suis ta frêle chouette.
Auteur: Akéouli, le fils de la paysanne